Pour maintenir sa popularité, l’industrie de la perte de poids doit continuellement se renouveler. Depuis plusieurs années, le « mode de vie sain » a pris une part du marché des régimes traditionnels. Bien que l’alimentation équilibrée contribue à la santé et demeure l’objectif à long terme, dès qu’elle est mise en place comme manière volontaire de se restreindre pour perdre du poids, il s’agit bel et bien d’un régime. Donc, cela engendrera probablement de la frustration et une reprise du poids (et plus encore). Voici plusieurs preuves que vous avez affaire à un régime :
Un vocabulaire spécifique est utilisé
Une série de termes se voulant non culpabilisants se retrouvent souvent dans les publicités des régimes. Les mots clean (propre, pure), wellness (bien-être), détox, et les expressions « manger santé », « zéro culpabilité » et « éviter les excès » sont mis de l’avant pour remplacer le vocabulaire des régimes traditionnels (faible en Calories, minceur, restriction, contrôle). Ne soyez pas dupes : ils peuvent être culpabilisants malgré tout.
Il faut absolument arrêter de manger dès qu’on atteint la satiété
Terminer son repas dès que la faim physique disparaît, aussi appelé satiété, peut être une manière de se restreindre. La pensée qu’une seule bouchée de trop peut faire prendre du poids contribue à la culpabilité alimentaire alors qu’il est possible d’avoir envie de continuer de manger même si la faim vient de disparaître. Manger jusqu’à être satisfait et rassasié (sans pour autant être inconfortablement plein) permet de donner à son corps l’énergie nécessaire pour vaquer à ses occupations sans penser à la nourriture pendant quelques heures.
Il faut manger certains aliments avec modération
Cela revient à classer les aliments comme bons ou mauvais, tout en se donnant une impression de liberté. Reste qu’on culpabilise quand on consomme un aliment de la catégorie « avec modération » en plus grande quantité.
La réelle alimentation intuitive laisse une place à tous les aliments selon nos envies. Si on veut du chocolat, on le déguste et on se donne la permission inconditionnelle d’en manger jusqu’à rassasiement. Quand on accepte et écoute nos envies, le corps ne fera plus de fixation sur les aliments qui sont habituellement classés dans la catégorie « avec modération » et demandera une variété d’aliments, des légumes jusqu’aux biscuits. Exit culpabilité!
La même procédure est à suivre pour tous et il y a une manière de réussir et une manière d’échouer
Si vous sentez qu’il y a une manière précise de réussir, c’est mauvais signe. Chaque personne a ses besoins énergétiques, sa génétique, mais aussi ses propres préférences alimentaires. Une approche qui ne prend pas ça en compte n’est habituellement pas maintenue sur le long terme.
L’alimentation intuitive propose des principes, bien sûr, mais ceux-ci doivent être adaptés à chacun. Par exemple, deux personnes qui écoutent leur signal de faim ne mangent pas nécessairement au même moment, les mêmes aliments et la même taille de portion. Chacune écoute les signaux que lui envoie son corps plutôt que baser ses choix sur des règles externes.
Bref, à long terme, mieux vaut laisser tomber les règles alimentaires et la restriction, aussi cachées soient-elles, et plutôt entrer en contact avec les signaux qu’envoie notre corps.